Histoire de Saint Martin de Tours

Cet ensemble de fresques de Francesco d'Antonio est situé dans l'oratoire dei Buonomini di San Martino à Florence. Pour en savoir plus sur l'oratoire dei Buonomini di san Martino et sur Florence.

L'oratoire dei Buonomini di San Martino

 

Saint Martin de Tours

Ce que nous savons de lui vient essentiellement du livre « Vie de saint Martin » que son disciple Sulpice Sévère écrira en 397 et qui connut un grand succès durant tout le Moyen Age.

Il naît en 316 en Pannonie, l’actuelle Hongrie, où son père, tribun militaire était en garnison. Lorsqu’il atteint l’âge de 15 ans, son père, inquiet de ses relations avec des chrétiens, l’oblige à intégrer l’armée. Envoyé comme officier en Gaule, il y mène une vie exemplaire, dépensant toute sa solde pour secourir les pauvres, se considérant même comme le serviteur de son ordonnance.

Fresques de Saint Martin


C’est à Amiens que se situe l’épisode qui le rendra célèbre dans toute la chrétienté. Un soir d’hiver, rencontrant un miséreux dépourvu de tout vêtement, et n’ayant aucun subside à lui donner, il coupe sa cape en deux, pour en revêtir le malheureux. Il ne pouvait donner qu’une partie de sa cape, car la moitié de son uniforme appartenait à l’armée qui l’avait payée. La nuit suivante, durant son sommeil, le Christ lui apparut portant la partie de la cape qu’il avait donnée au pauvre.

Ayant accompli son temps de service, il rejoint en 356 l’évêque Hilaire de Poitiers, avec lequel il luttera contre l’arianisme (les ariens ne reconnaissaient au Christ qu’une partie de divinité).

L’empereur Constance II protégeant les ariens, il doit s’exiler et ne peut revenir à Poitiers qu’après le Concile de Nicée en 360. Il crée alors un petit monastère d’où il accomplit ses premiers miracles.

Sa réputation de thaumaturge (faiseur de miracles) se propage dans toute la région, si bien qu’en 371, malgré sa résistance, les habitants de Tours l’élisent Evêque de la ville.

Ayant créé une abbaye à Marmoutier, vivant toujours tel un pauvre, il parcourt la campagne, luttant contre le paganisme, détruisant les idoles et les temples païens, les remplaçant par des églises et des ermitages. Le 8 novembre 397 il meurt à Caudes lors d’une visite pastorale.

Son corps est ramené à Tours, et la légende veut que les fleurs se soient mises à éclore et à fleurir lors du passage du convoi funèbre, d’où l’expression « l’été de la Saint Martin ».

Portrait de Saint Martin de Tours


Dans les pays rhénans il est d’usage de manger de l’oie le 11 novembre, jour de la Saint Martin. Cette tradition découle d’un épisode légendaire de la vie du Saint. Le peuple de Tours voulait le nommer évêque, mais refusant ce titre par modestie et humilité, il s’enfuit pour se cacher dans une ferme. Mais les oies, dérangées par cette intrusion, firent un tel tapage que sa cachette fut découverte et Saint Martin reconduit à Tours où il fut triomphalement élu évêque.

Saint Martin de Tours est connu chez les orthodoxes sous le nom de Martin le Miséricordieux. Sa fête est célébrée le 11 novembre, et il est un des saints protecteurs de la France. Beaucoup d’églises et de lieux portent son nom. La moitié de sa cape – capella en latin – fut envoyée à Aix-la-Chapelle pour l’oratoire de Charlemagne qui prendra ainsi le nom de Chapelle. Par ailleurs, Saint Martin est aussi depuis 1993, le Saint Protecteur des Policiers. 

L’oeuvre

L’attribution des fresques de l’Oratoire de Saint Martin est très controversée. Il pourrait s’agir du travail de l’atelier de Domenico Ghirlandaio ou de l’œuvre de Francesco d’Antonio avec peut-être la collaboration de Davide Ghirlandaio, lui-même enlumineur.

Deux lunettes illustrent, l’une le partage du manteau, l’autre l’apparition du Christ.

Dans la fresque représentant le partage du manteau, la muraille de la ville occupe tout un côté de la scène et le paysage de l’arrière-fond est quelque peu négligé. Les personnages, sauf le mendiant, tout en mouvement, se drapant dans la cape que le Saint coupe d’un air distrait, sont raides et sans vie. Le palefroi massif semble avoir été peint uniquement pour occuper le maximum d’espace.

Saint Martin coupant sa cape.


La deuxième lunette par contre ne laisse aucun espace libre. Une élégante loggia s’ouvre sur un paysage très travaillé, s’éloignant lentement vers des montagnes bleutées. Le Saint repose sur un drap richement brodé – en complète contradiction avec la vie d’austérité qu’il menait – et parmi ses armes qui gisent au pied du lit, se trouve un magnifique casque de parade. La scène la plus charmante est l’arrivée du Christ, revêtu de la moitié du manteau. Il tourne sa tête vers son escorte d’anges enfantins et désigne de la main le Saint endormi en prononçant les paroles de charité de l’Evangile de Saint Mathieu – 25-31-46 –

Ces deux scènes ne semblent ni conçues ni peintes par le même auteur.

L'apparition du Christ à Saint Martin

 

Pour en savoir plus sur l'artiste :

Francesco d’Antonio dei Chierico est un peintre enlumineur né à Florence en 1433. Il commença sa carrière comme orfèvre, mais très rapidement se consacra à l’enluminure. Avec son atelier créé en 1470, il illustre des livres traitant des sujets aussi variés que l’Histoire, des Textes Humanistes ou des Livres de Dévotion, souvent en association avec le célèbre libraire Vespasiano da Bisticci. Si les Medicis furent ses principaux clients, il illustra aussi des miniatures destinées à Ferdinand de Naples, Louis XI de France ou le roi de Hongrie Mathieu Corvin. Il meurt à Florence en 1484 et son corps repose dans l’église san Nicola.

 

 

Oeuvres chrétiennes

Les symboles des évangélistes

Marie Madeleine

Sainte Elisabeth du Portugal

Le couronnement de la Vierge

Les deux Saints Chevaliers

L'extase de Sainte Thérèse d'Avila

L'ivresse de Noé

Le fruit défendu d'Adam et Eve

Saint Barthélemy

Saint Nicolas

L'arbre de Jessé

Le jugement de Salomon

Le martyre de Saint Pierre

Mise au tombeau du Christ

La communion de Sainte Lucie

Le voile de Sainte Véronique

Le martyre de Sainte Ursule

Le sacrifice d'Abraham

Saint Etienne

Décollation de Saint Jean Baptiste

L'adoration des Rois Mages

La fuite en Egypte

Judith et Holopherne

Le massacre des Saints Innocents

Samson et Dalila

Saintes Juste et Rufine

L'Annonciation

La présentation de Jésus au Temple

Saint Alexis de Rome

Saint Jérôme et le lion

Saint Martin de Tours

Saint Côme et Damien

Les cornes de Moïse

Jonas

Le martyre de Saint André

La création d'Adam et Eve

Le supplice de Saint Jean l'Evangéliste

Le Christ dans les Limbes

Le Bienheureux Agostino Novello

Saint Louis d'Anjou

Sainte Catherine d'Alexandrie

Saint Wendelin

Sainte Agathe

Saint Thomas

Sainte Odile

Sainte Marguerite

Saint Laurent

Le Bienheureux Simon Stock

Sainte Apolline

La Dormition de la Vierge

Sainte Engracia

Saint Fridolin

Sainte Thècle

Saint Sébastien

Sainte Wilgeforte

Santa Reparata

Suzanne et les Vieillards

David et Goliath

Jaël et Sisara

Sainte Catherine de Sienne

Sainte Jeanne du Portugal

Loth et ses filles

Saint Onuphre

 

Oeuvres Mythologiques

Laocoon

Une Niobide mourante

Le suicide du Galate

Persée et Méduse

Le taureau Farnèse

Cassandre

Ulysse et les Sirènes

La naissance de Vénus

Hermaphrodite

Zeus et Ganymède

Le mythe de Flora

Les Dioscures

La sibylle de Cumes

Actéon et Diane

Ariane abandonnée

Ulysse et Nausicaa

Hermès

Harpocrate

Niké

Dédale et Icare

Leda et le Cygne

Hercule et Déjanire

L'Enlèvement d'Europe

Pénélope

Chiron et Achille

Adonis mourant

Hercule libérant Prométhée

L'enlèvement des Sabines

Le sacrifice d'Iphigénie

Les Trois Grâces

 

Autres oeuvres

Rinaldo et Armida

Le Départ de Briséis

Le Suicide de Lucrèce

Amour et Psyché

Alatiel

Les amants de Teruel

Mazeppa

L'enlèvement de Polyxène

Porcia